jeudi 14 novembre 2013

Dégustation des cabernet-sauvignons de Californie

Les Cabernet-Sauvignons de Californie 
Le Club Des Gars Des Filles, 
le mercredi 13 novembre 2013

Fondée au 18e siècle par les Franciscains, ce n’est qu’au 20e que la viticulture californienne prit vraiment son essor avec la fin de la prohibition aux USA.
Elle est maintenant la plus importante région viticole du monde.
Si elle était un état, la Californie serait le 4e pays producteur après la France, l’Italie et l’Espagne. 217,000 hectares de vignes, 250 millions de caisses de vins chaque année, 3 400 producteurs, 90% de toute la production viticole américaine. La Californie est un géant du vin.


Le virage de la qualité
De l’après-guerre jusqu’au milieu des années 1970, des producteurs de la région de Sonoma et de la Vallée de Napa  se sont engagés dans la lutte pour la conquête de la qualité et du marché international. Au cœur de l’aventure, des personnages devenus célèbres: Robert Mondavi, John Shafer, les familles Beringer et Benzinger, Joseph Phelps pour n’en citer que quelques uns. Pour favoriser leur réussite, ils ont su attirer des vinificateurs de grands talents, la plupart formés en Europe dont Warren Winiarski, Mike Grgich et André Tchelischef.

L’essor californien vers la qualité et le marché international s’est appuyé principalement sur un cépage bordelais en rouge, le Cabernet-Sauvignon, et sur un bourguignon en blanc, le Chardonnay. Mais c’est surtout le Jugement de Paris qui  a ouvert grand le marché des vins de qualité aux californiens.

Le jugement de Paris
Organisé en mai 1976 par Steven Spurrier, un caviste britannique installé à Paris, cette grande dégustation historique mit en compétition  les meilleurs Chardonnays et Cabernet-sauvignons de Californie avec les meilleurs blancs de  Bourgogne et les meilleurs rouges du Médoc et du Pessac-Léognan bordelais. Un jury, entièrement composé d’experts français, a dégusté à l’aveugle 10 blancs et 10 rouges dont 6 de chaque catégorie étaient californiens.

À la surprise générale, le chardonnay du Château Montelena (Mike Grgich) devança tous les Monrachet (Chassagne et Puligny) et les Meursault en blanc, et le Cabernet-Sauvignon du Stag’s Leap Wine Cellars (Warren Winiarski) se classa  devant le Château Mouton-Rothschild, le Château Haut-Brion, le Château Montrose et le Château Léoville-Las-Cases.

Ajoutant l‘offense à l’injure, 4 domaines californiens se sont retrouvés dans les 5 premiers Chardonnays, seul un Meursault réussit à se glisser en 2e position.

Le choc fut sévère pour les français et salutaire pour les californiens puisque les amateurs de bons vins du monde découvrirent enfin les vins de Californie.

Le virage de la diversité
Aujourd’hui la Californie produit une variété impressionnante de vins de cépages internationaux dont des Pinots Noirs et des Syrahs en rouge, des Sauvignons et Riesling en blanc. Toutefois, les Cabernets-Sauvignons et les Chardonnays demeurent encore aujourd’hui les porte-étendards de la qualité californienne.

Une réputation parfois controversée
Enfin, il est vrai que ces vins ont vu leurs détracteurs augmenter au cours des derniers 20 ans, leur reprochant des élevages sur bois trop soutenus et des maturations trop poussées (Robert Parker oblige). Mais ses adeptes demeurent nombreux et un certain virage vers des vins plus digestes rétablit peu à peu leur réputation et améliore leur positionnement mondial.

Une région incarne et porte principalement ces vins dans le monde : la Vallée de Napa.

La Vallée de Napa
Une seule statistique dit tout; Napa produit 4% des vins mais touche 25% des revenus de la viticulture. Les meilleurs vins, du moins ceux qui reconnus comme tels, sont à Napa et un peu moins à Sonoma, les deux AVA (American Viticutural Areas) de prédilection du Cabernet-Sauvignon.

Pourquoi Napa?
Une grande diversité de sols (62 types différents). Une topographie variée, un climat très chaud le jour et frais la nuit à cause de la brume de mer très froide qui, depuis la baie de San Francisco, envahit la vallée la nuit tombée.
Avec Sonoma, c’est la région la plus ancienne et le lieu choisi par les promoteurs et entrepreneurs les plus ambitieux à cause de ses qualités intrinsèques : sols pauvres et variés, bonne irrigation naturelle, relief favorable et climat idéal pour nos deux cépages vedettes.

Une quinzaine de sous régions découpent Napa dont les plus réputées sont Calistoga au Nord, Carneros au Sud; Santa Helena, Rutherford, Stag’s Leap et Oakville entre les deux.

Napa, c’est 23 300 hectares dont 15 600 sont consacrés aux rouges (Cabernet-Sauvignon, Zinfandel et Pinot Noir) et 7 700 aux blancs, principalement le chardonnay (6 300 hectares).

Un mot sur Sonoma
Plus petite que Napa avec ses 19 800 hectares, sa croissance augmente plus vite car cette région offre une plus grande diversité de conditions climatiques et de reliefs lui permettant de cultiver une plus grande variété de cépages. Trois sous régions sont d’avantage connues : Alexander Valley, Sonoma Coast and Mountain et Russian River Valley.

Des producteurs vedettes : Paul Hobbs, Kenwood, Arrowood, Ridge et les plus gros producteurs de vins des USA; Ernest et Julio Gallo.
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Les 4 vins de la liste, soulignés et en italique, sont ressortis du lot

LISTE DES VINS EN DÉGUSTATION
Club DGDF,
Le mercredi 13 novembre.

Mousseux
Roederer Estate, Anderson Valley, Mendocino County, Ca. 12%    29.35$

Sonoma
1) Arrowood, Sonoma Valley 2004 15,2%                                        40.00$

2) Hawkeyed Mountain, Alexander Valley 2005 15%                      67.00$

3) Kenwood Artist Series, Sonoma Mountain, 14,5%                      75.00$

Napa
 Première série
4) Château Montelena, Calistoga, 2010 13,5%                                42.00$

5) Clos du Val, Stag’s Leap 2009, 13,5%                                          50.00$

6) Duckhorn Vineyards, Santa Helena 2010, 14,5%                                 66.50$

Deuxième série
7) Joseph Phelps, Santa Helena 2005, 14,3%                                  65.00$

8) Stag’s Leap Winery 2003, 14%                                                      73.00$

9) Grgich Hills Estate, Rutherford 2008, 14,5%                                75.00$


mardi 4 juin 2013

LA SICILE, suite et fin....


C’est beau la Sicile, variée. Montagnes et collines à l’Est, plaines et plateaux à l’Ouest, et l’Etna. De splendides vestiges d’époques diverses, marquées surtout par les pays et les empires étrangers qui se sont succédés au fil des siècles. Les phéniciens, grecs, carthaginois, romains, normands, arabes, espagnols et italiens pour finir.

On mange et on boit bien en Sicile, la mer et la vigne sont généreuses envers les siciliens. Pourtant l’île est pauvre, l’économie bat de l’aile comme dans le reste de l‘Italie, mais ici c‘est pauvre même quand l’Italie va mieux.

La Sicile est une île et les siciliens sont des insulaires avec les comportements et attitudes caractéristiques aux îliens. Cordialité mais réserve, accueillant mais prudent, serviable mais parfois méfiant, comme certains jours à Palermo. C'est aussi le pays ou naquit la Mafia. On la dit encore très présente mais qu'est-ce qu'on en sait? Les Siciliens n'en parlent pas, surtout pas avec des étrangers.

C’est un pays de pêcheurs, de paysans, de vignerons, d’horticulteurs, d’éleveurs. Cela se sent, même en ville où vit maintenant la majorité de la population Un peuple religieux, croyant, pratiquant mais pas zélote pour autant. Des gens dont la  culture est métissée et qui porte l’empreinte de plusieurs grandes civilisations. Les amateurs de vieilles pierres et de belles églises sont comblés en Sicile. Il y en a de toutes les époques, et souvent en très bon état.

La route et la conduite automobile, brrrrr! Attention, des nerfs, de la patience, beaucoup  de cran et un brin de « m’en fous la mort », surtout à Palermo.

Mes villes préférées : Syracuse pour les belles soirées dans le quartier historique d’Ortigia et sa Place du Duomo; Agrigento pour l’inoubliable vallée des temples; Raguza, Noto et Monreale pour leurs belles églises baroques ou normandes et le charme de leur quartier historique. Enfin, Marsala, pour le vin du même nom, pour sa tranquillité, sa douceur et son brassage démographique et culturel.

Un voyage exigeant, intense et passionnant. On ne regrette jamais une incursion en Italie, en Sicile comme ailleurs. 

Grazzie mille, arrivederci  y buonasera.

samedi 1 juin 2013

LA VIGNE EST GÉNÉREUSE ENVERS LA SICILE.


Deuxième partie de : 
La mer est généreuse envers la Sicile, la VIGNE aussi...

Je l’ai déjà écrit, la Sicile dispute à la  Vénétie et aux Pouilles la place du plus gros producteur de vin d’Italie. Quantité ne rime pas souvent avec qualité. C’est vrai, ici comme ailleurs.

En Sicile, seuls 5 % de la production de la région se font  en DOC (1) ou en IGT (2), les deux appellations qui garantissent la qualité sinon l’authenticité des vins, exception faite de la très prestigieuse DOCG (3), rare et convoitée. Une seule sur l’île, le Cerasuelo di Vittoria.

Tout le reste de la production est un peu à l’avenant, souvent en vrac, et ne rejoint peu ou pas le circuit des « ristorante, pizzeria e tratoria » non plus que les chemins de l’exportation. Concentrons-nous sur le 5% du haut de la pyramide de qualité...

On mange beaucoup de poissons et de fruits de mer, on produit donc beaucoup de vins blancs; 60% de la production totale. Le Grillo, le Grecanico, l’Inzolia et le Muscat d’Alexandrie sont les cépages les plus utilisés, avec l’inévitable Chardonnay que l’on retrouve partout dans le monde, ou presque… Mais c’est vraiment le Catarratto, un cépage très aromatique,  qui domine largement et qui joue incidemment un rôle essentiel dans la fabrication du Marsala. C’est le cépage le plus cultivé dans l’île. Produit en mono cépage ou assemblé avec d’autres, il donne des vins de qualité variable, parfois fort bons.

Les niveaux d’acidité des vins blancs sont habituellement bas, ils sont parfois mous, chaleur oblige. Les vins de Grillo sont sympathiques, sans histoire, dotés d’une souplesse gastronomique intéressante mais ils manquent souvent de fraicheur. Le Grecanico, qui s’apparente au Garganega du Veneto, est plus rare et produit des vins corrects sans plus. Pourtant, la maison COS fait un beau vin en l’assemblant avec le cépage chouchou des oenologues siciliens, l’Inzolia(4).

En blanc, l’Inzolia est le leader qualitatif incontesté, le cépage louangé, surtout en assemblage, le plus fréquemment avec le Catarratto ou le Grillo. La version mono cépage est pour amateur averti avec des finales en amertume importante, un caractère souvent « oxydatif » qui donne à la palette aromatique des parfums de noix et d’amandes parfois lourds. On aime ou bien on n’aime pas. Moi je n’aime pas trop, du moins ceux que j’ai goutés.

Enfin, il  y a bien quelques cépages rares comme l’albanello avec lequel Melle Arianna Occhipinti fait son SP 68 blanc, agrémenté de Muscat d’Alexandrie. Pas encore concluant à mon avis.

Vous aurez sans doute compris que je manifeste un enthousiasme modéré pour les vins blancs de Sicile mais les rouges j’adore.

Deux cépages autochtones font ma joie; le Frappato et le Nero d’Avola. Le premier pousse surtout dans la région de Vittoria où il contribue à l’assemblage du Cerasuelo di Vittoria en s’ajoutant au Nero d’Avola planté partout en Sicile. Ce dernier participe à presque tous les assemblages dignes de mention dans l’île, avec du Frappato, du Nerello Mascalese ou du Perricone. Il est aussi produit avec succès en mono cépage.

L’excellent Rosso del Conte de la prestigieuse maison Tasca d’Almerita à Regaleali est un bel exemple de Nero d’Avola de qualité. Il est d’ailleurs disponible dans les SAQ-Sélection. Planeta en fait un très bon ainsi qu’un Cerasuelo di Vittoria. Les Occhipinti, Arianna dans son  azienda et son oncle Guisto de la maison COS en produisent et le Siccagna (100% Nero d’Avola) de Melle Occhipinti est tout simplement délicieux. C’est pourtant son Frappato que je préfère.

Le Il Frappato, frais, pimpant, aux arômes de framboise, de fraise des bois sicilienne et de cerise, avec des tanins plus que discrets et une belle acidité, est un vin irrésistible. Il a de la personnalité, du swing, même s’il est de corps moyen, presque léger. Une fois la bouteille ouverte, il est difficile voir impossible de ne pas la finir. Il y a quelques vignobles qui vinifient du Frappato en solo dans la région de l’Etna mais je n’ai pas eu l’occasion d’y gouter.

On boit du rosé? Non ou si peu mais du rosato, du vin rouge léger, des vins dont  la macération et la fermentation ont été raccourcies pour réduire la matière et le niveau d’alcool. Des vins de soif qui remplacent très bien le rosé.

Et les vins doux? Formidablement bons, surtout ceux de l’île de Pantalleria, à partir de Zibibbo, en passito, i.e. en raisins séchés pour concentrer le sucre. Le Zibibbo n’est rien d’autre que du Muscat d’Alexandrie. D’autres régions font aussi du vin doux avec l’approche « passito », avec du Zibibbo principalement. On en trouve à Marsala, à Vittoria, dans la région de l’Etna et ailleurs en Sicile. Pas tous bons évidemment. Le Marsala dolce superiore, un vin d’assemblage dont j’ai parlé abondamment dans un texte précédent, est exquis lorsque fait par une bonne maison. Voilà.

De bons producteurs, dans des registres différents : Planeta, COS, Donnafugatta, Arianna Occhipinti, Tasca Almerita, Marco de Bartoli, Fratelli Buffa, Spadafora.

Suivra bientôt un texte de conclusion sur ce voyage de 18 jours en Sicile.


1)   Denominazione di Origine Controllata : DOC
2)   Indicazione Geografica Tipica : IGT, Vins de pays
3)   Denominazione di Origine Controllata e Garantita : DOCG
4)   Ou Insolia.

mercredi 29 mai 2013

LA MER EST GÉNÉREUSE ENVERS LA SICILE, LA VIGNE AUSSI.


Première partie : la MER

On mange bien en Sicile et c’est la mer qui garnit le mieux les assiettes des siciliens le midi, le repas principal des habitants de l’île; calmars grillés, poissons divers, crevettes, moules, pétoncles, oursins… On trouve bien du veau ici et là, entre autres les Involtini, roulade de veau avec fromage et prosciutto à l'intérieur, que les  siciliens déclarent originaires de leur île; du bœuf, un peu de porc et du poulet, mais l’odeur prenante de l’ail nous rappelle toujours que la mer règne sur la cuisine sicilienne.

Syracusa, Sciacca, Agrigento, Palermo, Marsala, Trapani, Catania, Messina , toutes les villes importantes de la Sicile donnent sur la mer. Faut voir les  proprios de « pescheria » se lancer à l’assaut des bateaux de pêcheurs à leur retour au port, convoitant les meilleurs produits; les poissons et fruits de mer les plus intéressants pour les habitués de leur échoppe. Et le thon, du thon rouge partout, sous toutes  ses formes, que les établissements apprêtent de mille manières, une espèce menacée mais pas en Sicile, apparemment du moins.

Les plats de pâte classiques,  primi piatti à la carbonara, matriciana, marinara, et frutti di mare, et toutes les recettes régionales typiquement siciliennes se trouvent sur les menus des restos et trattorias. On dit d'ailleurs que les cannelloni sont siciliens. La plupart des « ristorante » sont aussi « pizzeria », les deux bien visibles sur l’enseigne de l’établissement. Les pizzas sont légères, garnies de manière simples, très souvent aux fruits de mer, toujours succulentes. Il en va de même des risottos. Je ne veux pas passer sous silence, les fameuses boulettes de riz farcies de viandes et frites dans l'huile que l'on trouve partout; "fast food" local.

Plein de légumes et de fruits, toujours frais. Des tomates en quantité, toutes sortes de tomates, certaines que nous n’avions jamais vues. Il est difficile de faire quelques pas dans les villes et villages de Sicile sans être envoutés par les arômes extraordinaires qui s’échappent des étals de fruits et légumes. Lors de notre passage les « fragola », les fraises, rondes, rouges, juteuses, sucrées, répandaient partout leur parfum caractéristique. À Marsala, on a dégusté  la « fragola di bosco », la fraise des bois, avec un verre de Marsala Virgene Riserva. Inoubliable.

Il y a un Panificio (boulangerie) à chaque coin de rue, dans chaque village. Le pain est délicieux, meilleur que ce que j’ai gouté ailleurs en Italie, très varié. Mon préféré : la mini baguette agrémentée de graines de sésame. Un délice.

Si la mer règne sur l’assiette c’est la brebis qui fournit les meilleurs fromages de l’ile, les fameux Pecorino, aux poivres, aux herbes, aux piments, fumés  ou nature; fromages de bergers plus que de fabrique ou d’usine. Les mozarella frais, à partir de lait de vaches ordinaires, les zébus (buffala) étant plutôt rares. L’onctueux et riche « butarra », toujours frais, fait de « latte e crema », un plaisir exquis pour la bouche, un défi de taille pour le foie. Contrairement à nous qui les servons avant le dessert ou en lieu et place du dessert, c’est  en antipasti que l’on retrouve les fromages, accompagnés de chorizo, de prosciutto et autres charcuteries, avec un filet d’huile et du pain. Pas mauvais avec un blanc frais, un rouge léger de l’ile ou un doux muscat d’Alexandrie de l’ile de Pantalleria. Enfin, le ricotta, qui chez-nous ne goûte rien, mais vraiment rien, là-bas c'est un  délice, un plaisir pour le nez et le palais.

C’est une cuisine méditerranéenne, métissée, où l’on retrouve les influences des divers envahisseurs qui ont marqué la vie de la Sicile et des siciliens. À Marsala par exemple, un des plats qui caractérisent la cuisine de la ville c’est le couscous de poisons et/ou de fruits de mer… Carthage, Tunis, la Tunisie sont de l’autre côté de la mer, à moins de 20 minutes en avion de Marsala.

Le café? Comme dans le reste du pays : présent partout et délicieux. Les gelati, aux milles saveurs, riches et onctueuses; elles sont partout, comme le café, et formidablement bonnes. On la sert même dans une brioche, une particularité de la Sicile.

Et puis, il y a la pistache, que l'on retrouve en gelato, bien sur, mais aussi dans les plats mijotés, avec de la viande grillées, dans les sauces, inclue aux salades, sur les pizzas les salades... Elle est partout, comme les amandes.

Les cannoli, quoi les cannoli, cette crêpe ferme, en forme de fuseau, fourrée au fromage ricotta, vanillées et ultra sucrées, héritées des arabes et qui serait typiquement sicilienne? Possible mais tellement trop sucrée pour moi. Comme la plupart des gâteaux que l'on trouve dans les "pasticceria" d'ailleurs.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                   

La vie des siciliens est ponctuée par la bouffe, le café et les gelati. À 13h00, tout s’arrête, la Sicile est à table. Et après, la Sicile fait la sieste. Elle émerge vers 16h30 pour reprendre ses activités jusqu’à 19h30, 20h00 et parfois même 21h00. On avale des cafés, en vitesse, tout au long de la journée et à 17h00 on file à la gelateria histoire de calmer son appétit et jouir de l’un des délices de l’ile. Le matin, on déjeune simplement; fruits, pain, yaourt, fromage, pain et café latte. Le soir, on mange léger mais on mange.

Ce n’est pas la bouffe qui va vous décevoir en Sicile, oh que non, et c’est beaucoup la mer que vous retrouverez dans les plats et sur les grills des siciliens.

À suivre : Deuxième partie, la VIGNE