samedi 21 janvier 2012

UNE DÉCEPTION ET QUELQUES BELLES SURPRISES

Nous avions moins de vins qu’à l’habitude. Pour des raisons de budget mais aussi pour prendre le temps de savourer les vins prestigieux de la soirée. La documentation fournie en ouverture de la dégustation était nourrie. Une excellente carte générale de la Bourgogne, des cartes  fouillées des différents terroirs et communes d’où provenaient les vins : le Chablis et sa colline des grands crus, tout Montrachet, tout Meursault et toutes les communes autour de la montagne de Corton.

On pouvait voir clairement la relation géographique intime entre Meursault, Volvnay et Blagny. Ces deux dernières, qui sont essentiellement des communes reconnues pour leurs vins rouges, produisent des vins blancs sous l’appellation Meursault alors qu’à Meursault on a le privilège de mettre les rouges en marché sous l’étiquette Volnay ou celle moins prestigieuse de Blagny.

De même, la proximité de la petite appellation de Saint-Aubin, adjacente aux terroirs de la région de Montrachet, devient vite évidente en consultant cette carte. Cette commune qui partage des climats en 1er crus hautement appréciés dont « Les Murgets des Dents de Chiens » et « en Remilly », produit de beaux vins à des prix nettement plus raisonnables que Montrachet.

Pourquoi je vous parle de Saint-Aubin? Parce que le vin qui servait de relève à une bouteille avariée était justement de cette appellation, un 2007 produit par Henri Boillot. Or, le Corton Charlemagne du même Boillot s’est malheureusement avéré oxydé et impropre à la dégustation. Hop, vite le Saint-Aubin qui ouvrait la marche au 1er cru Champ Canet Puligny Montrachet 2007 d’Étienne Sauzet et au Bienvenues-Bâtard-Montrachet de Boillot.

Oh pas si vite. FLASHBACK!

Après un verre de champagne Boulard pour éveiller les papilles, nous avons goûté au Grand cru Les Preuses, un Chablis de la coopérative la Chablisienne, frais, une belle acidité, des arômes de fruits blancs qui en émanent malgré une certaine présence de bois, ce qui me dérange toujours un peu lorsqu’il s’agit d’un Chablis que j’aime pour sa  minéralité incisive, sa droiture et que le bois malmène toujours un peu. Une jolie finale d’une longueur appréciable.

Viennent ensuite les quatre Meursault.

Les vins sont un peu froids. Il faut attendre qu’il se réchauffe. Alors on cause de la région et des particularités de la Bourgogne. Je suis intarissable, la Bourgogne est de loin la région du monde que je préfère.

Le Château Meursault 1er cru 2005, discret au début, progressera tout au long de la dégustation révélant peu à peu la richesse, la complexité de ses arômes, et la longue finale, toute en douceur et subtilité qui s’éteint doucement et finement. 
Le Meursault 1er cru Santenots 2007 de Jacques Prieur est en fait un Volnay et porte bien les caractéristiques de ce domaine. Des vins lourds, gras, au bois présent, des arômes presque capiteux de fruits tropicaux; goyaves, papaye et une touche de mangue. Il est envahissant et son style plait plus ou moins sauf pour les amateurs du genre. Il y en a quelques uns autour de la table.

Vient ensuite le 1er Cru Genevrières 2008 de Rémi Jobard. Il est jeune, aux émanations légères de souffre qui masquent les arômes au début. Cela se dissipera doucement révélant un vin assez classique, de belle tenue, malgré la difficulté de suivre dans la séquence un vin aussi opulent que celui de Prieur. Puis arrive le 1er cru Goutte d’Or 2007 du Domaine Buisson Charles, très jeune aussi. Un vin bâti pour la longue garde que nous devrons attendre un peu et qui déploiera sa splendeur a fur et à mesure que son contact avec l’oxygène le libèrera de son carcan. Il est magnifique, une des stars de la soirée. 

On pousse vers le Sud, dans le royaume des Montrachet. Le petit voisin, le Saint-Aubin 1e cru Pitangenet 2006 de Henri Boillot, étonne par sa jolie robe dorée, son nez expressif, sa bouche pleine et ronde et une finale étoffée même si un peu courte. Sans contredit, le meilleur rapport qualité prix de la soirée. Le 1er cru Champ Canet du Domaine Étienne Sauzet en millésime 2007 est plus léger que ce à quoi les climats de Puligny-Montrachet nous ont habitués. Il est beau mais n’éclipse aucunement son prédécesseur bien qu’il coûte presque deux fois plus cher. Il devient difficile de briller dans une séquence de vins aussi superbes les uns que les autres.

La soirée se termine par un véritable « infanticide », avec la dégustation du Grand Cru Bienvenues-Bâtard-Montrachet de Boillot 2009, beaucoup trop jeune pour donner toute sa mesure. Heureusement, je lui ai offert un tour en carafe au cours de l’après-midi, le rendant un moins inaccessible. Son nez donne peu mais en bouche il quitte sa discrétion pour aboutir en une longue et riche finale. Il est spectaculaire malgré sa jeunesse et on se surprend tous à rêver de ce qu’un vin de cette envergure donnera dans 10 ou 15 ans. WOW!

Deux choses en terminant.
La beauté des robes de ces vins est touchante. Tous ces beaux dorés denses et brillants, tellement variés d’une bouteille à l’autre et qui explosent dans le verre quand on les verse. Une véritable fête pour l’œil.
Enfin, il faut souligner les grandes qualités gastronomiques de ces vins qui accompagnent les fromages et les poissons avec bonheur. Un régal.

Les vedettes de la dégustation? Le Grand Cru de Montrachet du Domaine Boillot, le Meursault de Buisson Charles et le Château Meursault.

Toute une soirée

jeudi 19 janvier 2012

DÉGUSTATION DES GRANDS BLANCS DE BOURGOGNE

Club « Les Rupins »,
Le jeudi 19 janvier 2012

 Présentation générale

Le chardonnay est sans contredit le raisin blanc le plus répandu dans le monde. Tous les pays viticoles quels qu’ils soient en produisent, car c’est un cépage relativement fiable et souple, doté d’une grande capacité d’adaptation aux différents sols, climats et terroirs. Il prend des couleurs diverses selon qu’il vient de la Californie, du Chili, du Canada ou de l’Afrique du Sud, mais cela reste du Chardonnay. Certains l’aiment, gras, aux arômes de brioche, de miel et de vanille; d’autres l‘aiment, frais, droit, doté d’une grande minéralité, aux arômes de fruits blancs et d’agrumes, à l’acidité abondante comme dans le Chablis. Notons que c’est le seul cépage blanc que l’on retrouve dans la fabrication du champagne.

La Bourgogne

C’est sans contredit en Bourgogne que le chardonnay trouve sa terre d’exception. Avec l’Aligoté plutôt marginal et l’expérience unique du sauvignon de Saint-Bris dans le vignoble Vézelien, le chardonnay est le seul cépage blanc que l’on y retrouve. Quatre régions ou communes spécifiques produisent des vins exceptionnels.

1) Au Nord-Ouest, presque adjacente à la Vallée de la Loire, se trouve une des appellations les plus connues au monde, le Chablis, qui s’étend des deux côtés de la rivière Serein. Les meilleurs premiers crus  et la colline des grands crus se trouvent sur la rive droite, au nord de la rivière, là où les calcaires du kimmeridgen donnent cette minéralité extraordinaire aux vins. Il y a une seule appellation Grand cru mais elle se décline en sept clos : Bourgros, Blanchot, Grenouille, les Clos, Vaudésir, Valmur et Les Preuses.                                                                                                                                                            

2) Puis, la région autour de la colline de Corton avec les appellations de Ladois-Serrigny, Pernand Vergelesses et Aloxe-Corton où l’on trouve plusieurs 1er crus de renom et un grand cru célèbre: le Corton Charlemagne qui se retrouve sur les trois communes.

3) Ill y a Meursault et les AOC voisines en rouge de Volnay et Blagny qui produisent des blancs sous l’appellation Meursault. Il n’y a pas de grands crus même si les amateurs de cette région considèrent cette situation inéquitable. Les 1er Crus Goutte d‘Or, Genevrières, Bouches Chères, Château Meursault et les Charmes, entre autres, sont souvent aussi bons que le Corton Charlemagne.

4) Enfin, il y a la région de Montrachet, où l’on produit les plus grands chardonnays et sans doute les plus grands vins blancs du monde. Les premiers crus de Chassagne-Montrachet et Puligny-Montrachet sont reconnus pour leur grande qualité. Mais c’est le terroir des cinq grands crus qui ont rendu cette région célèbre et qui en font une des dix régions d’exception du monde : le Montrachet, le Chevalier Montrachet, le Bâtard-Montrachet, le Bienvenues-Bâtard-Montrachet et le Griots-Bâtard-Montrachet. Ces vins sont tout simplement dans une catégorie à part. Leurs prix aussi.

Liste des vins en dégustation
Grand cru Mailly-Champagne, Francis Boulard                                    

CHABLIS
Les Blanchot, Grand cru, La Chablisienne 2005                                    

MEURSAULT
Château Meursault Premier Cru 2005                                                      Meursault les Genevrières, Rémy Jobard 2008                                    Meursault (Volnay) 1ercru Santenots, Jacques Prieur 2007                 Meursault Goutte d’Or, Buisson Charles, 2007                                    

CORTON
Corton Charlemagne, Grand cru, Henri Boillot 2006                                                                               


MONTRACHET
1er cru Champ Canet, Puligny-Montrachet, Étienne Sauzet 2007        Bienvenues-Bâtard-Montrachet, Grand cru, Henri Boillot 2009                               


Daniel Gourd
Le 19 janvier 2012                                                                                 

jeudi 12 janvier 2012

Des dégustateurs tenaces


Les visages sont sérieux, concentrés. Habituellement festifs et agités, les membres du Club « 2 gars des Filles » sont au travail. Ils écoutent attentivement les consignes, prennent connaissance du guide de la dégustation que je leur propose. C’est leur première aventure à l’anonyme où ils et elles doivent découvrir le cépage à l’origine des  vins en attente d’être dégustés.
Deux des filles sont retenues ailleurs; l’une à Paris et on la comprend, l’autre par des obligations professionnelles pressantes.

Pourquoi sept vins et pas huit comme prévus? Parce que le Pinot noir qui devait remplacer le Bourgogne défectueux qui prenait la relève de mon premier choix de Pinot totalement bouchonné, était sulfité à un niveau intolérable pour une dégustation du genre. Trois rejets en ligne, de lots et de producteurs différents? C’est plutôt rare. J’aurais du la vérifier de plus près mais trois de suite? Je n’y croyais pas. Mea culpa.

Il y a un Cabernet franc, un Gamay, une Syrah, un Merlot, un Cabernet sauvignon, un Grenache et un Mourvèdre à 80%. Les convives ont tous gouté à ces cépages d’une façon ou de l’autre depuis le début de nos rencontres il y a un  an, jour pour jour.

On procède méthodiquement. Chaque vin est analysé, ses caractéristiques visuelles, olfactives et gustatives sont décortiquées dans le menu détail. C’est long mais le jeu en vaut la chandelle.

C’est le Gamay qui est d’abord repéré dans les trois premiers vins. Il n’a pas ou peu de tannins, ses arômes de fruits sont exubérants et il est plus léger que les autres, même s’il s’agit d’un Morgon 2009 de Marcel Lapierre; un magnifique Beaujolais, « a serious wine » diraient mes voisins de Pointe-Claire. Le travail pour trouver la Syrah est un peu plus long mais les arômes de poivre blanc en finales aromatique et gustatives finissent par le trahir.

Nous entamons la deuxième série sans avoir débusqué le Cabernet franc qui ouvrait  la marche de la première série, bien que le côté végétal aux arômes de poivron vert a été identifié avec la plupart des arômes de fruits et de fleurs.

Les quatre vins sont là et livrent peu à peu leurs secrets. On voit bien que le Cabernet Sauvignon placé au début de l’alignement possède aussi un côté végétal et des arômes de poivron vert, même si ses arômes de fruits sont assez différents, ses tannins plus fermes, un corps et une puissance qui n’ont pas d’égaux dans cette dégustation. On finit par faire le lien entre les deux cabernets, avec un petit coup de pouce de ma part.

À force de discussions, et beaucoup à cause d’une indiscrétion de ma part à une des convives, le Merlot est identifié. Tout le monde se trompe en confondant les identités du Grenache et du Bandol à 80% Mourvèdre, les deux derniers vins de la dégustation.

Les pâtés, le rôti de bœuf, les saucissons et autres cochonnailles, les pains et les fromages arrivent. Je tente d’intéresser les gens aux divers accords possibles et aux mérites gastronomiques de chaque vin. Je réussi à moitié. Le monde a faim et dévore littéralement le lunch. Il n’en restera rien ou presque à la fin de la soirée. La bonne humeur enthousiaste, l’agitation joyeuse, le côté débridé qui caractérisent ce groupe reviennent au galop et on s’amuse ferme.
Les convives se quittent vers 22h00 avec un rendez-vous en février qui nous permettra de découvrir un peu la Toscane italienne.

Ah, j’oubliais. On a ouvert la soirée en célébrant le premier anniversaire de notre groupe avec le Champagne rosé de l’ami Francis Boulard, encore et toujours délicieux.

Les vins :
1)  Cabernet franc, Domaine du Mortier, St-Nicolas de Bourgueil, Loire 2008;
2)  Gamay, le Morgon de Marcel Lapierre , un Beaujolais 2009;
3)  Syrah, un Croze-Hermitage d’Alain Graillot, Vallée du Rhône 2007;
4)  Cabernet sauvignon, celui de Catena Alta à Mendoza, Argentine 2007;
5)  Merlot, Domaine Katsaros, Pays de Krania 2006 en Grèce;
6)  Mourvèdre, un Gros Noré, Bandol 2003, Provence;
7) Le Grenache,le Schistes de Coume del Mas, AOC Collioure 2007.

Les aliments :
Les pâtés : de Wapiti à la Mûre, de Lièvre aux noisettes et de Dinde aux canneberges et miel.
Le rôti de bœuf à la moutarde de Meaux et au poivre noir.
Le saucisson de Gênes.
Fromages : la Tome du Joyeux Fromager, un chèvre du Québec; l’Ossau Iraty, un brebis du Pays Basque; et un Gruyère de réserve appelé chez-nous le Gruyère de Grotte.

mardi 10 janvier 2012

Des dégustateurs de première force

Ils sont forts les Finauds
J’avais préparé une dégustation à l’anonyme difficile : 8 vins rouges, tous issus d’assemblages, dont le cépage dominant variait d’une bouteille à l’autre, à une exception prêt. Aucun vin n’avait moins de trois cépages, quatre provenaient de la France, les autres du Portugal, de l’Italie, de ‘Australie et de l’Afrique du Sud. Voilà l’information que mes 7 amis et collègues avaient avant de commencer la dégustation hier. Pas beaucoup, vraiment pas beaucoup.

L’enjeu? Trouvé le cépage dominant, le pays et la région d’origine et l’appellation si possible. Pas une mince tâche.

Bon, revenons à nos bouteilles, 8 bouteilles, dont deux étaient hors typicité, i.e. qu’elles n’affichaient pas nettement les caractéristiques habituelles de l’appellation ou de la région. Le Valpolicella superiore de la Maison Marion qui fait très Nouveau Monde; une extraction maximum, une fermentation longue et un long élevage sur bois dans des barriques chauffées au chalumeau pour accentuer les notes de torréfaction. L‘assemblage « type bordelais rive sud » du sud-africain David Trafford, « l ‘Elevation 393 », n’envoyait pas de signaux clairs. Il pouvait provenir aussi bien de l’Italie, du Portugal que de l’Australie.

La première série commençait avec le piège de l’Italien de Vénétie (valpolicella) que personne n’a pu identifier et pour cause. Le deuxième vin, le Château Grand Barrail l’Amarzelle Figeac (rien de moins), un Saint-Émilion Grand Cru 2005, fut localisé par tous mais pas toujours sur la bonne rive. Le troisième, la cuvée classique du Domaine Tempier 2006, un Bandol, a été repéré par trois des dégustateurs. Le dernier vin de la série, un australien avec la Syrah en forte dominance, fut identifié par une majorité des dégustateurs.

J’ai offert de faire connaître les résultats avant la deuxième série, ce qui aurait grandement facilité la tâche des convives. Ce fut refusé, à mon grand étonnement. Ils ont du « guts » les Finauds.

La deuxième série démarrait avec le Château Maucaillou , un Moulis 2006 de la rive gauche du Bordelais que tous ont situé dans la bonne  région, à l’exception d’un qui l’a placé en Bergerac, ce qui est tout de même dans la cour arrière de Bordeaux. Évidement, là encore, quelques uns le situaient rive droite. Quand même pas mal.

Le sud africain de David Trafford qui venait en ensuite a été placé en Italie du sud sauf deux qui l’ont mis au Portugal. Le portugais de l’Alentejo, le Cortes de Cima Reserva 2008 fut vite situé au Portugal par une majorité de dégustateurs mais pas dans la bonne région. Le cépage dominant fut tout de même bien identifié. Il s’agissait de l’Arragonez, un des noms du Tempranillo espagnol au Portugal.

Enfin, le dernier vin, le Châteauneuf du pape 2008 du Domaine de la Vieille Julienne, a été placé en France, régions du Rhône ou du Languedoc mais personne n’y a vu un Châteauneuf du Pape vu les arômes prononcés d’agrumes et de poivre qui déroutaient un peu. Il faut dire qu’au moins 5% de l’encépagement de ce vin provient de raisins blancs, ce qui peut expliquer en partie les arômes de pamplemousse blanc malgré une dominance de Grenache à 70%.

Ce vin est sans contredit la « star » de la soirée, suivi du Ngeringa d’Australie, du Domaine Tempier en Bandol et du Château Maucaillou reconnu comme le meilleur rapport qualité/prix (et de loin) de la soirée. Viennent ensuite le Cotes de Cima  et le Saint-Émilion. Ferment la marche, le sud-africain de David Trafford et le Valpolicella de Marion.

Liste des vins et encépagement

1) Valpolicelle Superiore, Marion, Venetie, Italie 2005; Corvina 70%, Rondinella 20% et Teroldego 10%.

2) Le Château Grand Barrail L’Amarzelle Figeac, Saint-Émilion 2005; Merlot, Cabernet franc et une touche de Cabernet sauvignon.

3) La cuvée classique du Domaine Tempier, Bandol 2006; Mourvèdre 72%, Grenache 15%, Cinsault et Vieux Carignan.

4) la cuvée J-E de Ngeringa, Adelaïde Hills, Australie 2007; Syrah 70% Pinot Noir 20%, Sangiovese et Tempranillo.

5) Le Château Maucaillou, Moulis en Médoc 2006; Cabernet sauvignon 52%, Merlot 41% et Petit Verdot 7%.

6) Elevation 393, « de Trafford », Stellenebosch, South Africa 2003; Cabernet sauvignon 42%, Merlot 33%, Syrah 17% et Cabernet franc 8%.

7) Cortes de Cima, Reserva, Alentejo 2008, Portugal; Arragonez 44%, Touriga nacional 22%, Syrah 20% Petit Verdot 12%.

8) Châteauneuf du Pape, Domaine de la Vieille Julienne 2008, Vallée du Rhône; Grenache 70%, Syrah 10%, Mourvèdre 5%, Cinsault 5%, autres rouges 5% et autres cépages blancs 5%.