jeudi 29 mars 2012

LA MUSIQUE

Elle est classique ou jazz,

Rock, folk et blues,

Elle est brésilienne,

Cubaine ou africaine.

La Pop, le Bop, le Hip, le Hop,

Le Fox, le Trot, et le Bebop.

La bossa, la samba,

La guajira, le cha-cha-cha,

Le Tango, le Mambo,

Le Montuno et le Fado.


Refrain

La musique est théâtre,

Elle est poésie,

La musique chante, la musique danse,

Elle parle ou elle crie.


La musique est noire,

Elle est blanche,

Elle a toutes les couleurs,

Elle a toutes les odeurs.

Elle chante en Créole

Ou en Lingala,

Elle est Calypso

Ou bien Kompa.

Refrain 

Elle parle des autres,  elle parle aux autres,

Autres cultures,  autres moutures,

Elle sait voyager,

Rêver ou pleurer.


Elle sait sourire, elle sait rire.

Elle est refuge ou subterfuge.

Elle est belle ou rebelle,

Généreuse  et amoureuse.

Refrain 

Elle fait naître le désir,

Elle fait naître le plaisir,

Elle apaise et réconcilie.

Elle berce ou elle guérit.

Elle est un grand vent, dans la nuit,

Elle est un élan, vers la vie.


samedi 24 mars 2012

LA DÉGUSTATION DE LA DERNIÈRE CHANCE


Il arrive parfois qu’un groupe de dégustation arrive au bout de sa route. J’avais la conviction que c’était le cas des Rupins après une deuxième dégustation en trois mois qui foirait, faute du nombre requis de participants.

Ce sont des gens occupés les Rupins. Avocats, juges, architectes, producteurs de télé, chercheurs de tête, et leurs horaires sont parfois compliqués à gérer. Je comprenais la situation mais me retrouvais avec des inventaires de vin lourds à porter financièrement et un travail de recherche et de préparation qui prenait le bord de la poubelle. Je ne fais pas de sous avec les dégustations. Amateur intense (retraité), formé par l’ITHQ en formation continue, j’adore faire cela puisque cela me permet de boire des vins que je ne goûterais sans doute pas autrement, en très bonne compagnie. Ajoutons aussi qu’on s’amuse bien tout en progressant dans la connaissance des vins et le plaisir qu’ils nous procurent. Mais je ne veux pas perdre d’argent non plus et la troisième année s’annonçait fort déficitaire.

La levée de bouclier qui a suivi l’annonce de mon intention de mettre un terme aux activités du groupe pour éviter que je m’enfonce d’avantage m’a secoué. C’est non sans mal que je m’étais résigné à prendre cette décision car j’aime bien les Rupins. Ce pourquoi je me suis rallié à l’idée d’une dernière dégustation qui nous permettrait de voir si le Club avait encore de l’avenir.

Elle a eu lieu et nous avons trouvé un chemin qui semble résoudre les principales difficultés que nous rencontrions tout en laissant une grande flexibilité quand aux nombres de participants nécessaires à la tenue de chaque dégustation et à l‘écoulement des vins achetés pour planifier et organiser le programme de l’année qui est approuvé au préalable.

Ceci est le compte-rendu de la dégustation un peu bricolée que j’ai concoctée avec les meilleurs vins des deux dégustations ratées.

L’heure est grave et un peu solennelle. Nous sommes 12 à table. Tout le monde y est sauf un dégustateur retenu à Québec.

La première série regroupe deux Valpolicella superiore du Veneto italien et deux Amarone de belle qualité. Tous des vins produits avec les 4 cépages autochtones de la région : la Corvina,  la Rondinella, le Molinara et le Teroldego.
Les Amarone sont un peu plus lourds, capiteux et concentrés que les Valpolicella car les raisins une fois vendangés sont vieillis (séchés) avant d’être fermentés et vinifiés. Il y a une plus grande concentration de sucre et ce faisant le niveau d’alcool est souvent élevé.

J’ai ajouté un intrus, un Rasteau de la Côte du Rhône, celui de la maison Gourt de Mautens 2006, dense, luxuriant, d’un concentré important même pour un Rasteau, une commune qui ne produit pas de vins légers. La liste des vins est accessible mais la dégustation se fait tout de même à l’aveugle histoire de jouer à départager et identifier les vins.

Le Rasteau est trouvé mais le Valpolicella de Quintarelli Giuseppe 2002 est tellement bon et étoffé qu’il sème la confusion. On le prend pour l’Amarone Mazzamo 2004 de Masi ou encore le  Vaio Amaron 2003 de Sergio Alighieri.
Quand au Valpolicella superiore de la maison Marion, introduit comme figurant dans cette scène il reçoit une solide rebuffade, presque unanime, pour le caractère outrageusement boisé de ses arômes et de son goût; une vraie « tisane de bois ». Les Amarone sont  fort appréciés, celui de Masi un peu plus que le Vaio d’Alighieri.

La deuxième série est une comparative de Châteauneuf du Pape.
Il y a là le Château de Beaucastel 2001, le « La Crau » du Vieux Télégraphe 2008 et le C9dP produit en négociant par Guigal en 2004. Ces vins étaient déjà prévus pour la dégustation de la Rhône méridionale qui n’a pas eu lieu.
J‘ai ajouté deux autres Châteauneuf du Pape, ceux du Domaine Pégaud et du Domaine de la Vieille Julienne, les deux de 2008.

Le jeu? Trouvé le Beaucastel et le Guigal (négociant) et ensuite identifier les autres si possible. La discussion est intéressante et relevée car plusieurs dégustateurs fréquentent les C9dP sur une base régulière.

Une majorité repère le Beaucastel mais quelques uns le méprennent avec le vin du Domaine Pégaud, les deux vins étant jugés supérieurs au trois autres.
Ceux qui ont  bien identifié le Beaucastel méprennent  le Domaine Pégaud pour le Vieux Télégraphe, un domaine qui jouit d’une grande réputation.
Personne n’identifie le Guigal, un vin de négoce, la moitié des dégustateurs le confondant avec le Vieux Télégraphe, l’autre avec le Domaine de la Vieille Julienne. Ce dernier est nettement à part avec des arômes d’agrumes au premier nez, ce qui surprend un  peu pour un vin rouge aussi corsé.
Rappelons cependant que 4 cépages blancs peuvent entrer dans l’assemblage des Châteauneuf du Pape, en plus des 9 rouges : le Grenache blanc, la Clairette, le Bourboulenc et la Roussanne. Ceci peut expliquer cela.

Quels sont les rouges que l’on peut retrouver dans l’assemblage? Dans l’ordre : le Grenache noir, la Syrah et le Mourvèdres; le Cinsault, la Counoise et le Terret; le Muscadin, le Vacarese et le Picpoul.

Tout est bien qui finit bien. On s’est bien amusé et le Club semble retrouver une vitalité qu’il avait un peu perdue au cours des derniers mois.

LA LISTE DES VINS;

De Francis Boulard, le Grand cru Mailly-Champagne              65.00$

1) Valpolicella Superiore de Marions 2005                              47.00$
2) Valpolicella Superiore de Quintarelli Giuseppe 2002           83.00$
3) Amarone Classico, Vaio Amaron, Sergio Alighieri 2003     88.00$
4 Amarone delle Valpolicella, Mazzamo, Masi 2004                99.00$
5) Rasteau, Gourt de Mautens, Rhône 2006                             72.55$

6) Châteauneuf du Pape Guigal 2004                                       63.00$
7) C9dPape du Domaine Pégaud 2008                                     70.50$
8) C9dPape Domaine de la Vieille Julienne 2008                      70.75$
9) C9dPape, ""La Crau" du Domaine Vieux Télégraphe 2008    75.00$
10) Château de Beaucastel 2001                                              110.00$

vendredi 23 mars 2012

Un petit tour au Piémont avec le Club "2 gars des Filles"

Nous sommes chez Élizabeth et il y a deux absentes, l’une malade et l’autre occupée. Le Piémont est à l’honneur, la région qualitative par excellence de l’Italie (oui, oui, avec la Toscane). Ils sont plutôt traditionnalistes les piémontais car jamais ils ne se sont aventurés à développer de nouveaux assemblages hors des normes exigeantes des DOC et DOCG, les étages supérieurs du système italien des appellations contrôlées. Ils ont opté pour l’accroissement des DOC et DOCG plutôt que d’envahir le secteur des IGT comme les autres régions italiennes. (SVP lire mon article sur les super toscans)

Le Piémont est le royaume du nebbiolo, un cépage particulier qui voyage difficilement mais qui permet la production de vins de très grande qualité;
les Barbarescos et Barolos, mais aussi de bons vins en appellations Langhe, Gattinara, Boca et Ghemme.

On compare souvent cette région à la Bourgogne à cause des traditions viticoles que se ressemblent et des difficultés que présentent la culture et la vinification du Pinot Noir et du Nebbiolo.  Aussi, les sols se ressemblent beaucoup, principalement calcaires avec marne ou argile. Comme en Bourgogne, il y a des producteurs vedettes aux noms évocateurs : Gaja, Giacosa, Conterno, Scavino, Chiarlo, Cesare etc… Et comme en Bourgogne, ils sont souvent hors de prix, même si généralement parlant les vins du Piémont sont moins chers que  les flacons bourguignons.

Malgré nos moyens relativement modestes, j’avais réuni plusieurs bons vins des principales appellations de la région : Barbaresco, Barolo. Gattinara, Boca, Langhe, Barbera et Dolcetto. Passons vite sur les deux dernières qui sont somme toute assez ordinaires pour s’attarder sur celles qui permettent des vins de qualité.

La deuxième série de trois vins est bien reçue. Le Gattinara d’Antoniolo 2006 plait mais moins que le Boca Le Piave 2005, un assemblage de Nebbiolo, Vespolina et Bonarda, ou encore le Langhe Il Pavot 2006 d’Aldo Conterno qui se révèlera supérieur au deux autres avec les divers aliments que nous dégusterons un peu plus tard.

Suivent les deux Barbarescos et les deux Barolos. Le Coste Rubin de Fontanafredda 2007 est le plus faible des quatres. L ‘autre Barbaresco, l’entrée de gamme de Michele Chiarlo en millésime 2006 fait merveille avec la bouffe. Les deux Barolos, tous deux de 2004, sont intéressants mais le Pio Cesare sera décevant avec les victuailles alors que le Gramolere de Fratelli Alessandro se révélera le meilleur vin de la soirée à tous les points de vue.
Le rapport qualité prix le plus intéressant? Sans contredit, le Barbaresco de Chiarlo.

Voici la liste des vins dégustés par ordre de préférence :

1) Barolo, Gramiolere, Fratelli Alessandro 2004,     56.00$
2) Langhe, Il Pavot, Aldo Conterno 2006,              55.00$
3) Barbaresco, Michele Chiarlo 2006                       35.50$
4) Barolo, Pio Cesare 2004                                      53.00$
5) Boca, Le Piave 2005                                           53.25$
6) Gattinara, Antoniolo 2006                                   45.75$
7) Barbaresco, Coste Rubin, Fontanafredda 2007     36.50$
8) Barbera d’Asti, Tenuta Olim Bauda, Nizza 2007  34.75$
9) Dolcetto d’Alba Pelissero 2009                            28.00$

mardi 13 mars 2012

Le Portugal; de bons vins souvent pas chers

Carole nous gâte : un champagne Pol Roger, Brut, Extra Cuvée de Réservee du millésime 2000 pour activer nos papilles. Nous sommes huit autour de la table de l’appartement d'Adam. Les échanges de vins, issus d’achats collectifs, sont terminés. On peut démarrer.

Deux vins blancs nous attendent. Le jeu? Découvrir lequel des deux est un assemblage.

Facile, tout le monde repère le Vihno Verde du Minho (nord du Portugal) fait exclusivement d’alvarihno, ce cépage  qui donne des vins aux arômes exubérants et fruités; vin de plaisir et de fête que l’on retrouve aussi en Espagne, surtout dans le Rias Baixas, sous le  nom d’albarino.

Le deuxième vin  blanc fait l’unanimité pour sa complexité, sa finesse, ses arômes de noisettes grillés (certains diront sésame grillé), sa belle finale avec une touche d ‘amertume subtile et agréable. Le Pêra-Manca 2007, de la Fundaçao Eugénio Almeida est de l’Alentejo, une région au sud du pays. Il est fait avec les cépages autochtones Antâo Vaz et Arinto.

Un peu comme l’Italie, le Portugal privilégie les cépages issus du pays. Cela donne des vins différents, uniques, pleins de charme comme plusieurs des rouges qui vont suivre.

La deuxième série dépose trois rouges devant nous. Le jeu? Découvrir lequel n’a pas de Touriga Nacional (le cépage principal du Porto) mais un cépage dit international et quel est ce cépage. Les deux autres sont de la même appellation avec Touriga Nacional. Les 3 vins sont de l’Alentejo ou du Beiras. Après de multiples  discussions et échanges, le groupe se rallie à Adam qui croit avec raison que les vins 2 et 3 sont de la même appellation, donc du Beiras. Le seul à trouver le Cabernet/sauvignon dans l’assemblage de l’Alentejo est Julien. Les autres ont cru identifier de la Syrah à cause d’un nez un peu poivré. Un vin ressort avec distinction, le 3e, le Quinta da Ponte Pedrinha Reserva 2005 un DAO du Beiras, que l’on peut trouver en SAQ lors des arrivages portugais, à 23.50$ seulement.

La dernière série aligne cinq vins, tous du Douro, la région qui produit le Porto. Deux sont de producteurs indépendants et deux sont de la même maison réputée autant pour ses portos que ses vins secs. Jean-François, un fan du Portugal, trouve rapidement la maison et l’un des vins en identifiant aussi l’année; Le Reserva Especial 2003, Casa Ferreirinha Sogrape,  qui ferme la marche, le plus beau vin de la soirée, celui qui peut encore vieillir doucement tout en se bonifiant. Le deuxième vin de cette maison est le Vinha Grande 2008, fort apprécié aussi dans cette série de 5, au prix modique de 19.50$. Les deux se trouvent régulièrement à la SAQ.

L’un des deux indépendants ressort aussi et se retrouvera 5e au palmarès de la soirée; le Bafarela Grande Reserva 2009. Le deuxième indépendant est identifié aussi  comme tel par une majorité de dégustateurs mais ne brille pas autant que le précédent. Enfin, le Kopke Reserva 2008 de la maison Sogevinus ne passe aucunement la rampe, étriqué, maigre, à la  finale d’une astringence  inouïe; « un vin momifié » dira Julien pourtant porté à la modération.

Tous les vins sont produits avec du Touriga Nacional, du Touriga Franca et du Tinta Roriz, sauf le Kopke qui n’a pas de Franca.

Voici la liste des vins par ordre d’appréciation.

Le Palmares :
1) le Reserva Especial, Casa Ferreirinha 2003, Douro                                     73.50$ (ouch!)
2) le Quinta da Ponte Pedrinha Reserva , Daô, Beiras 2005                            23.50$
3) le Pêra-Manca 2007, Fundaçaô Eugenio Almeida , Alentejo                      40.00$ (vaut son prix)
4) le Vinha Grande 2008 de Casa Ferreirinha, Douro                                     19.50$
5) le Brarafela Grande Reserva 2009, Douro (indépendant)                            18.00$           

Suivent :
- le Talentus 2007 de Quinta Seara d’Ordens, Douro  (indépendant)               32.00$ (un peu cher)
- le Vinho Verde Dona Paterna, Carlos Alberto Codesso, Minho                    15.00$
- le Esporâo  Reserva, Alentejo 2008                                                               15.60$
- le Casa de Santar Reserva 2007 du Dao, Beiras                                            19.00$

Et loin derrière :

- le Kopke Resreva 2008 de Sogevinus , Douro                                                15.00$

Un livre :
- The Wine and Food Lover’s Guide to Portugal, by Charles Metcalfe & Kathryn McWhirter, Inn House publishing, 2008.
                                     

jeudi 1 mars 2012

LES OENOPOTES FONT UNE INCURSION EN TOSCANE

Nous avons changé de maison ce soir. Joe, notre hôte habituel est déménagé récemment et c’est Jean-François qui accueille les six autres membres du Club. Il y a aussi son ami René. C’est ma deuxième dégustation en Toscane ce mois ci et j’en suis ravi.

Les 4 premières bouteilles circulent déjà mais le processus est ralenti par quelques convives qui doivent changer leur voiture de bord de rue à 19h00, OUTREMONT oblige. On finit tout de même par se retrouver tous avec nos 4 vins, dans l’ordre ou Conrad nous les a proposés.

Les yeux se mettent au travail puis rapidement nous passons au nez, le moment le plus agréable en dégustation. Les verres sont humés à tour de rôle, on échange nos premières impressions, on goûte, on rediscute, on attend un peu avant de conclure, on refait le tour plusieurs fois et voici ce qu’il en ressort.

D’abord, le Piastraia de la Maison Michele Satta, un Bolgheri 2003, un millésime ingrat pour les vins de cette appellation à cause de la grande canicule de cet été là...  Malgré cela, c’est  le plus achevé de la série, le nez le plus subtil et le plus ouvert, d’une belle complexité, une bouche en ligne avec le nez, de la presque dentelle et une belle finale toute en finesse. Il est prêt à boire.

Le Mormoreto, Castello di Nippozzano, IGT 2007 de Frescobaldi est un assemblage de type Bordelais avec le Cabernet Sauvignon en dominance.  Les tannins sont fougueux, les arômes puissants, une belle structure, un bel équilibre, une longue finale qui sera superbe un jour. Beaucoup de potentiel, mais trop jeune. Un infanticide dira Conrad.

Le troisième représente la  tradition en Toscane, un Chianti Classico 2007 de la Maison Castello di Alma. Il tarde à s’ouvrir, ne livre rien au départ mais lentement il émerge et se révèle fort honnête laissant libre cours au Sangiovese, le cépage roi en Toscane. La finale est moyenne, un peu sèche et astringente.

Finalement, l’Adeo, Campo alla Sughera 2009, un autre Bolgheri, déçoit. Boisé, aux arômes et au goût de vanille envahissants, plutôt étroit. Un vin correct, sans plus, mais qui souffre beaucoup de la comparaison avec les autres. Les dégustations sont souvent cruelles.

Le délicieux potage aux carottes, pommes, fond de veau et touche de crème préparé par Conrad s’accorde bien avec le premier vin et dans une moindre mesure avec le Chianti Classico.

On enchaîne.

La deuxième série est plus relevée avec deux Brunello di Montalcino en ouverture, suivis de deux millésimes du Brancaia Il Blu.

Le CastelGiocondo du Marchese de Frescobaldi est l’un des meilleurs rapports qualité prix en Brunello di Montalcino, le grand vin classique de la Toscane. Celui-ci est de l’année 2006, l’un des bons millésime de la décennie en Italie. Il est moins intense et il peut se bonifier encore quelques années.

Le Brunello qui le suit est nettement plus étoffé mais on est vite rassasié alors que le précédent nous pousse à aller au fond de la bouteille. Ce Poggio Antico est du millésime 2001, une autre belle année en Toscane. Les deux vins accompagneront bien les fromages de vache et de brebis qui suivront les spaghettis « sauce tomate, oignons, beurres et huile d’olive » préparés par Christian et qui sont tout simplement sublimes.

Je dérive mais pas tant que ça car les Brancaia Il Blu qui suivent, un 2001 et un 2004, seront de beaux  accompagnateurs de ce plat, et l’accord avec le 2004 sera unanimement remarqué et célébré  par les dégustateurs. Deux très beaux toscans, intenses et puissants, aux finales prolongées et larges, le 2001 tardant un peu à émerger mais d’une grande complexité à son réveil. Voilà des vins qui célèbrent bien la nouvelle Toscane, celle des IGT et des super toscans.

Nous n’avons pas souffert ce soir .

Voici la liste des vins avec leur encépagement :

1) Piastraia, Bolgheri de Michele Satta, 2003. Syrah, Sangiovese, Merlot et Cabernet Franc.;         

2) Mormoreto, Castello di Nipozzano, IGT, Frescobaldi 2007. Cabernet Sauvignon 60%, Merlot 25% et Cabernet franc 15%;

3) Castello di Alma, Chianti Classico 2007. Sangiovese à 80% plus Merlot, Cabernet Franc, Pinot Noir etc. pour 20%;

4) Adeo, Campo alla Sughera, Bolgheri 2009. 4 cépages bordelais : Cabernet Sauvignon, Cabernet Franc, Merlot et Petit Verdot, avec en plus des cépages blancs en petite quantité; Vermentino, Sauvignon et Chardonnay;

5) CastelGiocondo, Brunello di Montalcino, Frescobladi 2006. 100% Sangiovese;

6) Poggio Antico, Brunello di Montalcino 2001 : 100% Sangiovese :

7) Brancaia Il Blu, IGT 2001: 50% Sangiovese, 45% Merlot, 5% Cabernet Sauvignon :

8) Brancaia Il Blu IGT 2004 : ibidem