mardi 15 novembre 2011

Le Jugement de Paris revu par le Club des Finaud

Nous étions neuf hier pour revivre un peu le Jugement de Paris de 1976 où les vins californiens avait été mieux évalués que les grands vins français par un jury presque exclusivement composé d’experts français. En blanc, c’est le Château Montelena 1973, vallée de Nappa  qui l’avait emporté par une assez bonne marge alors qu’en rouge c’est le Stag’s Leap Wine Cellar 1973 qui avait coiffé de peu le Château Mouton Rothschild et le Château Haut-Brion.

Nous ne referons pas le débat sur le mérite de ce genre de dégustation. Nous étions là pour nous amuser et voir où nos goûts et notre expertise nous mèneraient.

En blanc nous avions dans l’ordre :
- le Meursault 2008 d’Olivier Leflaive;
- le Puligny-Montrachet, Premier cru Les Referts 2008 de Vincent Girardin;
- le Château Montelena 2008m chardonnay de la Vallée de Nappa,
   le grand gagnant en 1976 à Paris;
- le Grgich Hills Estate 2008 de la Vallée de Nappa.

En rouge, dans l’ordre :
- le Cabernet-sauvignon, Stag’s Leap Winery 2006, Vallée de Nappa,   
  le vignoble dont une des cuvées avait remporté la palme à Paris;
- le Château Malartic Lagravières, un Pessac-Léognan 2006;
- le Cabernet-sauvignon Grgich Hills estate 2007 de la Vallée de Nappa;
- le Château Montrose, un Saint-Estèphe 2006, Medoc.

Disons tout de suite que les dégustateurs ont eu plus de difficultés à distinguer les américains des français en blanc. Finalement c’est le Grgich de Nappa qui a reçu la faveur des dégustateurs devançant par un nez ou deux le Puligny-Montrachet, suivis du Château Montelena de Nappa et le Meursault de Leflaive fermant la marche. Fait à noter, c’est ce même Mike Grgich qui avait vinifié le  Montelena 1973, gagnant à Paris en 1976. Les trois premiers furent tout de même très appréciés des dégustateurs.

En rouge, la plupart des convives ont identifié les vins selon leur origine et le classement fut un peu différent car le Château Montrose, un  « deuxième cru classé » selon  la classification de 1855, a devancé tous les autres de manière décisive. Ensuite, le Stag’s Leap californien pointait à distance, suivi tout près par le Cabernet-sauvignon de Grgich et fermant la marche, décevant, le Château Malartic Lagravière, un Grand Cru classé de Graves que les amateurs de ce vin ne reconnaissaient pas. Il n’avait pas de défauts identifiables; aucune piqure lactique ou ascétique, pas de bouchon, mais un manque flagrant d’harmonie et une lourdeur inhabituelle.

Voilà. Ce fut très amusant, sans prétentions et nous avons reçu une belle leçon d’humilité comme c’est souvent le cas en dégustation à l’anonyme.


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