Disons le
tout de suite, les vins blancs ont
reçu un accueil plus positif que les vins rouges et on s’y attendait un peu. Les Jurançon et autres Pacherinc
–du-Vic-Bihl, produits à partir de Gros
et Petit Manseng ainsi que du Petit
Courbu parfois, sont savoureux, d’une fraicheur surprenante pour des vins qui proviennent d’une région plutôt chaude.
Les deux
« Pacherinc », le Château Montus
2009 et le Château Lafitte-Testun 2012 ont été préférés aux
« Jurançon ». Plus de complexité et de profondeur, plus d’équilibre,
une matière plus riche et un soin évident tout au long du processus de
fabrication.
Le côté
rustique des rouges présentés a
intimidé plusieurs convives habitués à des vins plus délicats, plus près des
standards internationaux.
La fureur
de certains tanins, leur élégance fort relative en ont rebuté plusieurs. Pourtant,
les deux Madiran, faits à partir du
cépage Tannat; le Château Boucassé
2006 et surtout le Château Montus 2004, bien que jeunes, ont presque fait
l’unanimité mais sans l’enthousiasme habituel du groupe. Les deux Irouléguy sont passés un peu sous le
radar même si je les ai tout de même appréciés.
Avec les Cahors, les avis furent tranchés. Des
bravi à la Cuvée Expression du Château Lamartine 2005, l’étoile de la soirée, et dans une moindre mesure pour le Château
de Mercuès Cuvée Cahors du millésime 2009. Le Cèdre et le GC du Château du Cèdre n’ont pas passé la rampe, visiblement très jeunes et pas particulièrement
équilibrés dans le cas du premier. Le GC est la grande déception de la soirée
dont le prix a été jugé
fort excessif. Cela dit, en attendant un autre dix ans, ce vin deviendra
intéressant mais pour le moment, malgré qu’il approche les dix ans, il est
nettement trop jeune.
Les trois étoiles
de la soirée :
Les deux Château Montus, en blanc 2009 et en
rouge 2004, et le beau Cahors 2005 du Château
Lamartine, la cuvée Expression.
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Notes de présentation et liste des vins en dégustation
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Notes de présentation et liste des vins en dégustation
LES VINS DU SUD-OUEST FRANÇAIS
Quelques exemples
Le
Sud-Ouest est un patchwork », une courtepointe qui réunit des appellations oubliées ou ignorées par des
régions vinicoles importantes qui entourent
la région tels le Bordelais, le Languedoc/Roussillon ou encore
l’Espagne. La région administrative se gère à partir de Toulouse, la capitale
régionale. Dans le cas du vin, peu d’initiatives régionales, chaque commune
essaie de tirer le meilleur parti de sa situation en espérant soulever
l’intérêt des amateurs en moussant leur marque ou leur appellation. Seules
quelques unes réussissent vraiment à sortir de l’anonymat souvent opaque qui
entoure cette région.
Si je vous
disais, nommez moi 10 appellations de la région vous seriez probablement
incapable d’en aligner autant. De plus, si je vous demandais de nommer cinq
cépages originaux du coin vous seriez encore plus mal pris : Gros Manseng, Petit Manseng, Petit Courbu,
Fer Servadou, Len de l’El, Arrufiac, Négrette, Mauzac, Colombard, Tannat,
Camaralet, Duras, Mérille, Ondenc, Raffiat de Moncade… Voyez ce que je veux
dire…
On trouve
les cépages bordelais en blanc et en rouge dans toute la partie Nord-Ouest,
frontalière à Bordeaux ou deux appellations ressortent un peu du lot : Monbazillac et Bergerac, l’une en vins
doux l’autre en vins tranquilles, rouges et blancs. Complètement à l’Est, près
de Carcassonne, la petite commune de Limoux
tire son épingle du Jeu avec sa Blanquette
de Limoux, un mousseux sympathique à prix doux.
Le Cahors est l’appellation communale la
plus connue de tout le Sud-Ouest et qui met en valeur un cépage que l’on retrouve
dans certains assemblages bordelais et qui a pris un essor considérable en
Argentine, jusqu’à devenir leur cépage emblématique : le MALBEC.
Il y a
aussi le Jurançon, connu aussi pour
ses vins doux et ses blancs secs et le Madiran, royaume du Tannat, cépage emblématique de l’Uruguay.
Enfin, Irouléguy, au cœur du Pays Basque, qui
produit entre autre des rouges d’assemblage avec le Tannat et les Cabernets.
A la SAQ,
vous trouverez du Jurançon (sec et
doux), du Cahors en quantité, de la
Blanquette de Limoux, quelques Madiran et sa version en blanc, le Pacherinc-du-Vic-Bihl, un peu d’Irouléguy, du Monbazillac, du Bergerac et
quelques appellations voisines telle Côtes de Duras, Pecharmant et Montravel
qui mettent en valeur les cépages bordelais avec plus ou moins de succès…
Ce soir,
concentrons-nous sur des appellations différentes et accessibles à la SAQ :
la Blanquette de Limoux, Jurançon, Pacherinc-du-Vic-Bihl et Madiran,
Irouléguy, Cahors. Si vous y trouvez de l’intérêt, vous pourrez explorez
plus avant cette région qui cache quelques trésors à prix habituellement doux.
LISTE PRÉLIMINAIRE DES VINS en
dégustation
La
Blanquette de Limoux, 11,5% (Mauzac et
Chenin blanc) 20,05$
Blancs
1) Jurançon
sec, Château Jolys, 2012,14% (Gros et
Petit Manseng) 19,00$
2)
Jurançon, Cuvée Marie, 2012, 14,5% (Gros
Manseng) 23,45$
3)
Pacherinc-du-Vic-Bihl, Château Lafitte-Testun 2012 14% 26,55$
(Gros
et Petit Manseng, Petit Courbu)
4)
Pacherinc-du-Vic-Bihl, Château Montus 2009, 14,5% 24,75$
(Petit Manseng et
Petit Courbu)
Rouges
5)
Irouleguy, Domaine Illaria, 2008, 13%, 28.08$
(Tannat 55%, Cab.Franc
30%, Cab.Sauv15%)
6) Irouléguy, Arretxea, 2011, 12% 29,85$
(Tannat 50%, Cab.
Franc 27%, Cab. Sauv. 23%)
7) Château
Boucasse, Madiran Vieilles Vignes 2006, 14,5% 35.00$
(Tannat)
8) Château
Montus, Madiran 2004, 14% (Tannat) 50.00$
Cahors
9) Château
Lamartine, Cuvée Expression 2005, 14.5% 55.00$
10) Château
de Mercuès, Cuvée Cahors 2009, 13% 45.00$
11) Le
Cèdre, Château de Cèdre 2007, 13,5% 40,50$
12) Château
le Cèdre GC, 2006, 13,5% 98,25$
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