mercredi 7 décembre 2011

LE FESTIN DES FINAUDS

Les 10 membres réguliers du Club des Finauds sont présents chez Gilles dont la cuisine est joliment équipée et ultra fonctionnelle. 
Chacun est venu avec une bouteille. 


Nos deux cuisiniers, Simon et Julien, ont été informés à l’avance de nos  choix. Nos chefs ont donc préparé un repas en accord avec les vins qui se retrouveront sur la grande table. Je dis un repas mais c’est plutôt un festin qui nous attend.

On démarre avec quatre hors d’œuvres : du saumon fumé maison avec huile d’olive légère et zest de citron; une verrine de crème de petits pois à la truffe noire en espuma; deux huîtres, et un carpaccio de bar et courge. Accompagnent les plats; « Dis vin secret », un champagne brut de Françoise Bedel; et la Cuvée Grande Réserve 1864, Grands crus, blanc de blancs, de Jean Milan.

 Le Bedel est plus tendu, minéral avec une acidité plus jeune et il s’accorde bien avec les plats devant nous. Le Milan, tout chardonnay, est déjà plus mur, rond, brioché, beau nez, belle bouche, les bulles sont plus fines et plus nombreuses que le champagne précédent mais sa complicité avec les plats est moins éloquente.

Les entrées nous entrainent dans un autre registre.
La Lotte à l’huile d’olive noire, qui s’inspire de « Ombres et lumières », une recette du grand chef  Michel Bras, nous jette à terre. Le poisson est juste assez cuit pour ne pas devenir cotonneux. Le goût de l’olive noire est intense et concentré et le Riesling Grand Cru Schlossberg 2004 d’Albert Mann relève le défi de l’accord de belle manière, démontrant une fois de plus les grandes qualités gastronomiques de ce cépage.

Puis une assiette de légumes racines au naturel dont une inoubliable purée de topinambours se frotte à deux belles bouteilles : un Volnay Clos des Ducs 2004 du Marquis d’Angerville et la cuvée « Chante Alouette », un Hermitage 1998 de Chapoutier. Le Volnay s’accorde assez bien avec les légumes. L’Hermitage, légèrement oxydé, est un peu réservé au départ, au nez et en bouche, mais sa complicité avec l’assiette est fort belle. Les convives flottent littéralement et sont conscients de vivre un beau moment.

Mais attention : « much more coming ».


Les plats principaux nous font monter encore d’un cran.
La tartelette feuilletée au boudin noir accompagnée d’un chutney de pommes et oignons, écume au Pommeau de Normandie est tout simplement sublime. Deux vins lui tiennent compagnie : la Petite Syrah de la réputée maison Stag Leap en millésime 2007 et le Château de Beaucastel, Châteauneuf du pape 1998. Le premier en jeunessefait bonne impression. Il est dense, concentré, avec un bel avenir devant lui, mais un peu fougueux pour la finesse du plat, . Le Beaucastel est à maturité, délicat pour un C9dP, subtil et en finesse; merveilleux avec ce plat.

Nous enchaînons avec une  Palette de bœuf à la bière noire, café et poivre long, la sauce réduite, purée de pommes de terre Yukon Gold « Robuchon » et ail rôti. Un Brunello di Montalcino 2003 de la maison Casanova di Neri se présente dans nos verres. Encore vigoureux, aux tanins fondus mais à la bouche et au nez denses et complexes, il s’entend bien avec ce met sans que l’accord ne soit spectaculaire. Ces vins arrivés à maturité affichent souvent une douceur et une langueur que leur jeunesse ne laisse pas toujours présager. Celui-ci est très réussi.

FROMAGES? Non merci crient en chœur  les convives qui n’en peuvent plus bien que les portions soient modestes.  

UN DESSERT? On  respire, on rigole, on discute de notre chance puis une jolie petite tarte aux poires et frangipane de pistaches atterrit devant nous avec un Tokaji ASZÙ « Blue Label » 2006. Nous sommes au septième ciel.

Gracias a la vida et aux chefs Julien et Simon. Ce sera dorénavant une tradition du Club à Noël pas de doute.

Les convives se quittent autour de 23h00, repus et heureux.

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