jeudi 8 décembre 2011

UNE SOIRÉE EN CHAMPAGNE

Elizabeth qui rentrait de Paris le jour même me rappelait que les Français considèrent le champagne rosé comme un vin destiné aux touristes et à l’exportation. Est-ce vrai? Je ne sais trop. Ici, il est populaire, surtout l’été et dans le temps des fêtes.

Nous en avons trois d’aligner devant nous : Tolérance de Franck Pascal, disponible pour la première fois à la SAQ (cellier de novembre), le Rosé de Bruno Paillard; à la SAQ également, et celui de Francis Boulard en importation privée chez Vinealis.

Le vin de Pascal est léger, fin, très rafraichissant, aux bulles fines moyennement abondantes, un nez subtil peu « levuré » et une bouche plutôt délicate. Joli vin. Celui de Paillard est très pâle aux reflets orangés, on dirait presque un gris. Un nez plus complexe que le précédent, mais de la finesse aussi. Il passe bien avec les huitres et la mousse de crevettes. Enfin, le vin de Boulard est plus costaud, plus minéral, plus droit aussi. Un nez étoffé et complexe, pas racoleur, mais dense, sucre résiduel au minimum, un vin qui se révèle formidable en accompagnement, des aliments disposés sur la table, dont les huitres, la mousse de crevette, les sushis, le homard, le pâté de foie et le caviar… Un champagne pour la table, ce qui est souvent le cas des vins de Boulard.

Les plats font le tour, les bouteilles aussi. Le ton a monté, les rires fusent, les conversations sont animées, le « party est poigné ». Il devient difficile de gérer la dégustation. Les quelques règles de base que nous respectons habituellement sont parties en BULLES.

Que puis-je vous dire des quatre champagnes qui circulent? Ils sont: la cuvée 734 de Jacquesson; le Grand Cru Mailly-Champagne de Francis Boulard, un Brut nature; la Première Cuvée de Bruno Paillard; et le Brut entrée de gamme de Ruinart. Je peux ajouter que malgré le joyeux chaos qui s’est installé, le Jacquesson est accueilli avec tiédeur, mais il reprendra du galon avec les aliments; le Boulard et le Paillard passent discrètement, mais sans être critiqués, ce qui est bien vu l’accueil réservé au Jacquesson; et que le Ruinart semble la vedette incontestée de la soirée. Mais attention, le Dom Pérignon cuvée 2000 n’a pas encore été servi.

Le voici dans toute sa splendeur, éblouissant de complexité et de richesse aromatiques et gustatives. Nous sommes « flaberghasted » comme le diraient mes voisins de Pointe-Claire (prononcer Pointtt Clèrrr).


Un moment le calme s’installe. Tous et chacune accusons le coup. Nous sommes devant un grand vin et la plupart d’entre nous le dégustons pour lui-même, seul, sans manger les tartes aux fruits et frangipanes, les fraises, les framboises et les melons qui se sont ajoutés. « We count our bleesing » célèbreraient mes voisins d’à côté… « Gracias a la vida » s’extasieraient mes voisins vénézuéliens d’en face.

On finit par en revenir . Le temps file. Nous mangeons les tartes et les fruits, desservons la table, ramassons les verres et les crachoirs qui ont peu servi, vous le devinerez. Un peu d’ordre est mis dans la maison de Hélène et Raymond (merci de l’accueil les amis) et l‘on se quitte en liesse en se donnant rendez-vous le deuxième mercredi de janvier.

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