samedi 8 octobre 2011

Au bal des Nuits Saint-Georges


Au bal des Nuits Saint-Georges, j’ai rencontré la petite Juliénas, une petite fille drôlement Gigondas, un sacré beau Meursault, bien charpentée et sous sa robe Bourgueil, un grand cru classique, avec des arômes de cassis et de fraises des bois. On a dansé Anjou contre Anjou sur un Sylvaner à la mode.

Plus tard, lorsque je lui ai proposé de l’emmener dans mon Châteauneuf du Pape, elle est devenue toute Croze-Hermitage! Le temps d’aller chercher mon Chablis au vestiaire, de mettre un petit Corton dans ses cheveux, on est monté dans ma Banyuls, et on a roulé à travers Champagne et Champigny, jusqu’à ne plus Saumur où on était! On s’est baladé Entre-deux-Mers, on est allé à Vacqueyras, les pieds dans l’eau Clairette, on s’est Pouilly-Fuissé dans les dunes et comme la Mercurey montait et qu’on commençait à avoir les Côtes-Rôties, on a décidé de rentrer.

Mais voilà, on s’est retrouvé coincé dans les embouteillages, les bouchons quoi! Je commençais à Minervois sérieusement et la Juliénas et moi, avec ma Languedoc et mon caractère Roussillon, on s’est mis à se crêper le Chinon.
D‘un seul coup elle a claqué la Corbières de la Banyuls et elle est partie.

Je me suis retrouvé comme Macon avec Monbazillac frustré! Quoi! Je me suis dit, elle s’est déjà Sauvignon, avant même que j’aie le temps de la Sauternes. Je vous Jurançon que je l’avais dans le Pauillac. J’en étais si Tokay que j’ai couru après dans Lalande et les Chardonnay pour la rattraper.

Quand on s’est retrouvé et que je l’ai vue en Gros Plant, je lui ai dit : « Ne fais pas ta Pomerol et ne t’en va plus Gamay ». En pleurant, elle est tombée dans mes bras en Madiran : « Ne m’en veux pas, je voulais jute être sûre que ton Saint-Amour était Sancerre ».

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