vendredi 21 octobre 2011

Dans l'univers du Pinot Noir, la Bourgogne n'est pas seule

Les dégustations à l’anonyme ou à l’aveugle sont souvent cruelles et parfois injustes. Ce pourquoi je suis toujours prudent dans la critique des vins après une soirée de dégustation. Celle d’hier est particulièrement éloquente à cet égard, dans la mesure ou des préjugés tenaces sont tombés et des icones ont vu leur dorure s’élimée.

Les vins français en arrachent un peu
Disons tout de suite que des trois Pinots Noirs français un seul s’en est sorti brillamment alors que les deux autres, un d ‘Alsace et l’autre de Bourgogne n’ont pas fait belle figure devant la concurrence du Nouveau Monde.

Le meilleur rapport qualité prix, 
et l’un des vins les plus gastronomiques de la soirée, le « 20 Barrels » de Cono Sur 2008, Vallée Casablanca au Chili à 28.75$. Aromatique, enthousiaste, pas trop « confituré » pour un vin de climat chaud, une belle longueur en bouche, un beau vin sans prétention.

Le clou de la soirée
à la surprise générale, la cuvée « Reed Wineyard » du vignoble californien CALERA, un 2006 à 59.75$; d’une grande finesse et une belle complexité aromatique avec la cerise noire en dominance mais aussi de la fraise et des arômes tertiaires discrets qui ajoutent à sa complexité; tabac, café, très légers une bouche qui suit très pleine malgré la délicatesse, avec une finale longue, toute en nuances.

Très louangé aussi
avec des commentaires moins enthousiastes de quelques dégustateurs, mais dont la grande qualité gastronomique a été reconnue de tous (il a fait un  malheur avec L’Époisse), la cuvée « Ma Favorite » d’Alain Burguet, un Gevrey-Chambertin 2004. Encore jeune, puissant  comme peuvent l’être les  vins de cette appellation communale, d’une grande complexité aromatique, une bouche dense à la persistance aromatique et gustative admirable. Surprenant pour un vin générique. Le prix surprend aussi à 85$, le plus cher de la soirée.

Autre belle surprise
 « Le Grand Clos » de Clos Jordane, Niagara, Ontario canadien, du millésime 2005. Un vin tout en subtilité tellement que les convives ont cru y voir un bourgogne de Chambolle-Musigny ou de Vosne-Romanée. Un  peu cher toutefois à 61.00$ mais, à mon avis, il en valait le prix.

D’autres vins appréciés
Le Chehalem Reserve de l’Oregon en millésime 2006, un pinot noir très classique, encore un Nouveau Monde que les dégustateurs croyaient d’origine bourguignonne et qui a montré de belles qualités gastronomiques. Moins cher un peu à 42.00$. Ne pas passer sous silence non plus les commentaires positifs à l’endroit du Marchand-Burch, Mount-Barrow, Western Australia 2008, lui aussi un peu cher à 57.25$. Enfin l’Amisfield 2008 de Central Otago en Nouvelle Zélande, un des moins chers à 39.50$.

Les déceptions 
Le Bannockburn de Felton Road, Central Otago 2009 de Nouvelle-Zélande pourtant à 59.25$; Le Paul Cluver 2008 de la région d’Elgin en Afrique du Sud;
Le Laurène 2005 du Domaine Drouhin en Oregon, le « F » de Paul Blanck, un alsacien 2005 et le Chambolle-Musigny « Vieilles Vignes » 2007 de Vincent Girardin.

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