mardi 4 octobre 2011

Une dégustation en forme de Quiz

Adam nous avait préparé tout un jeu, simple en apparence mais qui mettait rudement à l’épreuve nos talents et connaissances de jeunes dégustateurs...  Jeunes dans le sens de « pas si expérimentés que ça ».

Voici le jeu :

Trois châteaux, deux millésimes pour chacun, dans une des appellations communales du Médoc, avec écart d’âge de 20 ans entre le plus vieux et le plus jeune des six vins.

Nous avons la liste des prix payés à l’époque de l’achat et la cote donnée par la « Gang à Parker ». Il y a trois notes de 90 sur le lot dont une est attribuée à une bouteille par trio. Les autres cotes sont 95 (wow!), 86 et 85 .

Les vins sont dégustés, deux par deux, notés, évalués en silence puis en échange. Adam essaie de ne pas nous donner d’indices mais on finit par apprendre que seules les AOC Saint-Estèphe, Pauillac, Saint-Julien et Margaux sont concernées. Pas de Moulis ni de Listrac. On s’en doutait un peu.

Une fois les trois trios dégustés, nous devions trouver l’appellation de chaque trio, les millésimes, la note Parker et le prix payé.

Les appellations?
Disons tout de suite qu’en appellation le groupe a été plutôt faible. Seule Carole a identifié correctement deux AOC sur trois. Moi? Deux sur trois mais pas aux bons vins.

Les millésimes?
Nous avons été meilleurs.  Moi? Quatre sur six, les deux autres à moins de deux ans.

Les cotes et les prix?
Pas mal dans le champ tout le monde sauf quelques exceptions. Moi? La catastrophe.  Deux cotes sur six, aucun prix correct.



Les justifications et les excuses?
Mon cerveau, habile à produire de la « métaphysique de compensation », me suggère des excuses : « J’aime pas beaucoup les Bordeaux, je ne les fréquente pas beaucoup, je ne les connais donc pas vraiment. ». « Les Bordeaux, ce sont des vins de cuisiniers, qui ajustent constamment la recette d’une année à l’autre pour s’adapter aux meilleurs raisins et au meilleur assemblage possible des 5 cépages autorisés, en variant la présence du bois et son intensité. »

Moralité?
Les dégustations à l’anonyme, même lorsque simplifiées, sont un solide défi pour n’importe quel amateur ou professionnel. Seule une pratique constante, en prenant des notes sur  chaque vin dégusté, un travail acharné pour développer une mémoire des odeurs (donc des arômes) mais aussi les connaissances acquises, permettent aux meilleur(e)s de se démarquer et d’augmenter leur capacité d‘identifier correctement les vin, à l’aveugle ou à l’anonyme, sur une base régulière. Et un foie solide.

Quels étaient les vins?
Saint-Estèphe : le Château Meyney, non classé, 1986 et 2005, cotes 90 et 86 au prix de 60$ et 43$.
Margaux : Château Lascombe, 2e Cru classé, 1995 et 2006, cotes 85 et 90, prix 84$ et 103$.
Saint-Julien : Château Branaire-Ducru, 4e Cru classé, 2004 et 2005, 90 et 95(*), prix 54$ et 98$.

Le clou de la soirée : Le Château Lascombe, Margaux 1995, malgré la note de 85 donnée par Parker.
Le plus prometteur mais trop jeune, tellement  trop jeune : le Château Branaire-Ducru 2005, celui qui a eu la note Parker de 95.
Le plus gastronomique, avec les fromages et les charcuteries que nous avions hier : Le Château Branaire-Ducru 2004.



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