jeudi 29 septembre 2011

Les Sauvignons du Chili

Comme sa grande voisine l’Argentine, le Chili affectionne plus les rouges que les blancs puisque seuls 27% des vins qui sortent du vignoble sont blancs. De ceux-ci, le Sauvignon est de loin le plus populaire.  Pourtant, si on le compare au Cabernet-Sauvignon, le rouge chilien dominant, la Syrah, le Merlot ou encore le Carménère, le sauvignon influence peu l’image de marque de ce pays.

 Alors, pourquoi assister au séminaire sur le sauvignon qui se donnait hier en marge de la grande dégustation annuelle des Vins du Chili à Montréal? Je connaissais les sauvignons français, italiens, sud-africains et néo zélandais, mais pas du tout ceux du Chili. Je ne pouvais passer à côté.

Une tournée rapide

Une heure avant le rendez-vous, pour me faire une idée, j’ai fait le tour des principaux producteurs et goûté leurs sauvignons. Une vingtaine au total. Ma première impression? Il y a de tout, dans tous les styles, la qualité est parfois au rendez-vous et les prix sont bas.

Le séminaire viendra confirmer cette première impression.

Le choix des 12 vins est judicieux et représentatif de ce que l’on trouve dans ce pays. La présentation du sommelier Bertrand Eichel fait le tour de la question avec des infos de « background » pas trop fastidieuses. C’est ce même Eichel qui avait fait le séminaire de l’an dernier sur le Carménère.

On passe vite en revue les 12 vins faute de temps car il faut libérer la salle et il n’y a pas assez de bouchées (quelques accords avec le fromage de chèvre) pour tout le monde mais le travail de Eichel est impeccable. Ses descriptions et ses notes de dégustation sont pertinentes, sans fla fla. Du beau travail et avec le sourire.

Que faut-il en retenir?

La plupart des Sauvignons proviennent des vallées de l’Aconcagua, de Casablanca et de San Antonio, des régions voisines situées au centre/nord du pays, où les nuits sont fraîches, à cause de la proximité des Montagnes et de l‘océan où circule le Courant de Humbolt, un courant froid qui remonte vers le nord.

Plusieurs sont de style néo-zélandais, hauts en contrastes, aux arômes d’agrume un peu envahissants et à l’acidité agressive. D’autres se rapprochent des meilleurs de la Loire et de l’Afrique du Sud, un peu plus végétal, mieux équilibrés, avec une certaine finesse. Et puis, il y a les autres, les vins de terrasse sympathiques dont on a peu à dire sinon qu’ils sont rafraichissants et sans histoires. Enfin, il y en a quelques uns qu’il faut oublier.

Mes préférés, dans l’ordre :

1) Le Tarapaca Gran Reserva 2011 de Vina San Pedro en IP, prix non disponible…
2) L’Amaral de MontGras 2010, code SAQ 11446534 à 17.95$
3) Le Ventisquero Queulat 2011, code SAQ 11541419 à 16.95$
4) Le Medalla Real 2010, de Santa-Rita, à 17.15$ en IP

D‘autres vins intéressants durant la dégustation?

- Le Carménère de la ligne Marquès de la Casa de la maison Concha y Toro; de la fraîcheur, de beaux arômes de fruit, pas trop boisé, à un prix plus que convenable, autour de 20$.
- L’Errazuriz, Don Manimiano Fouder’s Reserve 2007, puissant, racé avec un équilibre et une finale en bouche éblouissantes, un très beau vin mais cher à 78.25$.
- Les Pinots Noirs de Cono Sur, surtout le « 20 Barrels Limited Edition » 2008 à 28.15$
- Le Merlot de Cono Sur (encore eux) le « 20 barrel Limited Edition » 2008 à 27.95$


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire