mercredi 14 septembre 2011

Une incursion en Vallée du Rhône ave le Club des Finauds

Tous les membres réguliers du Club des Finauds sont des anciens du programme de formation continue en sommellerie de l’ITHQ. Ils sont tous présents sauf Carole  partie en vacances vinicoles au Portugal.

Nous sommes donc huit, sous la gouverne de l’ami Julien qui a préparé la dégustation qui porte sur la Vallée du Rhône septentrional. Julien et le Rhône sont indissociablement liés depuis qu’il y a fait un stage professionnel en cuisine il y a de cela quelques années.  

Neuf bouteilles nous attendent dont un blanc qui ouvre la marche. Il y a une comparative de 5 Saint-Joseph du millésime 2007. Nous dégustons à l’anonyme.

Un Condrieu
Le blanc est vite identifié comme un Condrieu malgré une exubérance aromatique un peu éteinte au début, le vin étant un peu froid. Délicieuse cette cuvée Les Terrasses 2009 de Georges Vernay. Belle longueur, le fruit enthousiaste et une trame aromatique riche et intense, comme  il se doit.

Les Saint-Joseph
Nous enchaînons avec les Saint-Joseph. Un des vins est sorti de la vague,  un Jean-Louis Chave 2007 (snif, snif), affecté légèrement par une piqure ascétique qui fut vite repérée par Adam, notre nez « à fleur de peau ». Parmi les 4 survivants, nous savons qu’un est fait en Bio, un autre est un vin de négoce, un troisième est un intrus, sans doute d’un millésime différent. Julien parle beaucoup et finit par nous donner des indices.

Pour faire court, disons tout de suite qu’un des vins restant est un peu rejeté à cause d'un nez à l’arôme prononcé de viande hachée crue qui occulte tout sauf le poivre blanc si caractéristique des syrahs du nord. La rétro-olfaction en bouche confirme cet arôme obsédant.  Pourtant, c’est la cuvée Les Coteaux 2007 des frères Eric et Joël Durand, deux vignerons respectés. Quelqu’un peut nous aider à identifier le problème si problème il y a? 


Des trois qui restent deux sont très appréciés : la Cuvée Larzelle 2007 des Vins de Vienne et le vin de négoce 2007 de Pierre Goron . Le 2006 de Jean de Lobie de la Ferme des 7 Lunes, produit en bio, se révèle plus discret mais fort agréable.

En finale, 3 vins, 3 appellations différentes
En rouge, il nous reste 4 appellations; Côte Rotie, Hermitage, Crozes-Hermitage et Cornas. Une des appellations n’est pas représentée dans cette vague finale.

Le Crozes-Hermitage d’Alain Graillot 2007 est vite identifié, puisque plusieurs d’entre nous connaissons et apprécions ce vin. Les deux font problème, surtout le dernier qui est magnifique de puissance et de complexité, sans aucun doute le roi de la dégustation de ce soir. La plupart croit y voir un  Hermitage les autres un Cornas et une infime minorité un Côte Rôtie.

Celui du milieu présente un nez plus délicat, avec de la muscade, du  poivre noir, des arômes de café et de boîte de cigare. Sa bouche est plus relevé, aux tanins soutenus au grain fin, arômes de torréfaction très présents; café, chocolat, tabac. La plupart croit au Côte Rôtie,  l’infime minorité y voit un Cornas malgré l’absence de rusticité, de rugosité que l’on retrouve souvent dans les vins de cette appellation.

Finalement, le 2e est bien un  Cornas, la cuvée Les Arène 2006 de Chapoutier et le 3e un Côte Rôtie, celui du Domaine Jamay 2006 aussi; une merveille de complexité, une qualité remarquable, un « secret bien gardé » dira Julien.

À la prochaine
On se quitte vers 22h00, heureux et contents. Adam nous donne rendez-vous en octobre avec un jeu de dégustation qui promet à partir des vins de la rive gauche du Bordelais.


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