dimanche 4 septembre 2011

Non le Piémont ce n'est pas dans les Laurentides.


Un  petit mousseux de Lombardie, le Franciacorta de la maison Ca’ del Bosco,  ouvre la dégustation histoire de s’aiguiser les papilles. Pourquoi pas un Asti Spumante? Aucun ne me paraissait intéressant à la SAQ cette semaine et je  ne suis pas un grand fan non plus…

Les dix dégustateurs attaquent la première série de manière intraitable. Les trois premiers vins, un Dolcetto d’Alba 2009 de la maison Pio Cesare, un Barbera d’Alba 2005 de Ciabot della Luna et un Barbera d’Asti superiore 2004 de Vigne Veccie sont dégustés et délestés dans les crachoirs en un temps record. Pas de pitié. La soirée s’annonce difficile.

Non sans une certaine inquiétude je verse les trois vins qui suivent : Un Langhe (Nebbiolo) 2005 de la maison Ciabot della Luna, un Boca 2005 (Nebbiolo-Vespolina)) de la maison Le Piane et un Gattinara 2005 (Nebbiolo surtout)) de chez Antoniolo. Les dégustateurs changent d’humeur, les trois vins piquent leur intérêt. Fiou! Le gentil animateur peut se détendre.

Le Langhe, dense, concentré, aux arômes présents et à la bouche charnue et d’une persistance gustative moyenne et sans grande complexité, plait aux quelques amateurs de vins puissants. Mais c’est le Boca qui séduit par sa finesse, sa légèreté, sa complexité aromatique et gustative toute en délicatesse. Le Gattinara interpelle. Il vient du nord du Piémont, il diffère des autres. Certains adorent d’autres ne savent trop que penser. Le gentil animateur les enjoint de le conserver pour la suite car les qualités gastronomiques de ce vin semblent prometteuses. Les convives conservent pour la plupart le Boca et le Gattinra, et  on prend une pause charcuterie/pain au levain. Le Gattinara fait merveille, le Boca plus fragile s’efface devant les saucissons plus relevés ou plus gras.

Après avoir repris notre souffle, on attaque la dernière série: deux Barbarescos et trois Barolos  (100% Nebbiolo), les appellations vedettes du Piémont.

Le premier Barbaresco, le Prunotto 2006 est terriblement jeune, fermé, serré, un vin qui a du potentiel de garde intéressant mais peu enclin à se livrer maintenant. Les dégustateurs impatients ne lui font pas trop honneur sauf quelques uns qui voient en lui de belles promesses, dont le gentil organisateur/animateur. Dure, dure parfois la vie de gentil animateur.

Le deuxième Barbaresco, un Campo Quadro 2001, triomphe. La star de la soirée. Totalement prêt à boire, subtil et puissant à la fois, aux tanin soyeux, à la bouche pleine et onctueuse, aux arômes de fleurs, de fruits noir de boîte à cigare avec une touche de café… Somptueux.

Le premier Barolo, le Gramolere 2004 de Fratelli Alessandri, est charmeur, flatteur, dans le courant moderne des Barolos qu’on ne veut plus attendre. Il est léger et un peu sans histoire… Il sera vite  délaissé pour le Cavaletto, Brico Boschi 2004 et surtout le Brunate 2005 de Macarini, deux vins puissants, complexes, de longue garde, le Macarini étant nettement le meilleur Barolo de la soirée. Un  grand vin le Brunate mais encore très jeune. Ce sera une merveille dans dix ans.

Les dégustateurs se quittent vers 11h00, contents d’avoir découvert cette magnifique région sur laquelle on a à peine levé le voile.

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