jeudi 15 septembre 2011

Une dégustation toute en sauvignon: le Club "2 Gars des Filles"

La dégustation prend du temps à démarrer, le groupe ne s’est pas vu depuis la mi-juin. Après quelques appels vocaux retentissants, le Gentil Organisateur convainc les filles et les 2 autres gars de s’asseoir pour déguster la première série de 4 vins destinés à illustrer la diversité relative du sauvignon.

La première vague
Peu de choses à dire sur le Saint-Bris 2009, un anachronisme bourguignon produit au sud du Chablis dans le Vignoble du Grand Auxerrois et qui se montre peu convaincant. Le Domaine d’En Ségur 2008. Vin de pays des Côtes de Tarrn, herbacé, doté d’une acidité modeste, représente bien les sauvignons de région chaude. Le Blanc Fumat de Colli Eugenio Collavini 2007 du Frioul italien est légèrement oxydé, sans doute un vieillissement prématuré. Enfin, le Montes 2010 du Vignoble Leyda au Chili, se fait remarquer par une belle acidité, ses arômes d’agrumes pas trop explosifs, son bel équilibre et un prix doux à 16.85$. Très typique des régions plus froides.

La deuxième vague
Deux vins de régions fraîches ouvrent la voie de cette vague ; deux vins de l’hémisphère sud, un sud-africain et un incontournable néo-zélandais, deux pays reconnus pour leurs sauvignons.

Le vin d’entrée de gamme de Klein Constantia 2010 impressionne ; équilibré, belle acidité, beaux arômes d’agrumes, pamplemousse blanc et touche de citron, et une finale en bouche de longueur respectable, un vin à prix modeste:18.00$. Le Kim Crawford 2009, vin emblématique de la région de Malborough en Nouvelle-Zélande, est tout à fait fidèle à lui-même : arômes de pamplemousse rose très agressifs, bouche obsédante, peu subtile, à l’acidité exacerbée. « In your face ». ll déplait à une nette majorité.

Le Château Cruzeau 2007, un Pessac-Léognan, plus rond, aux arômes de poires vertes, visiblement élevé en barrique, passe bien la rampe même si le style déroute un peu. Le Château Saint-Jean 2008 de la Russian River Valley en Californie, élevé avec la même approche, déçoit. Le bois est envahissant, mal intégré, le fruit est occulté, l’acidité mise en berne.


La pause bouffe
On fait une pause pour manger un peu et vérifier les qualités gastronomiques des 4 vins. Au menu : asperges blanches avec huile citronnée, saumon fumé de Nouvelle-Écosse avec oignons, câpres, huile douce et touche de citron, et ceviche de pétoncles avec persil.
Les vins qui s’en tirent le mieux : le sud-africain et le bordelais.

Une finale toute en Loire
On aligne maintenant les 3 Sancerres, ceux de Alphonse Mellot, « La Moussières 2009 ; de Henri Bourgeois, la cuvée Jadis 2008 ; et de Claude Riffault, la cuvée les Boucauds 2008. Le Blanc Fumé de Pouilly 2008 du Domaine Didier Dagueneau ferme la marche. C’est l’abondance et la révélation pour les dégustateurs sur le potentiel du Sauvignon à donner de beaux vins, de très beaux vins… Le plus puissant, celui d’Henri Bourgeois, le plus acide celui de Riffault ; le plus versatile et le meilleur rapport qualité/prix, celui d’Alphonse Mellot ; enfin, le plus fin, le plus profond, celui qui a dominé la soirée « le Blanc Fumé de Pouilly »  du Domaine Didier Dagueneau.

Qui s’accorde avec les fromages ?
Les plus aptes à s’accorder avec les fromages de chèvres, le Brebis et le pâte ferme de lait de vache : le Alphonse Mellot et le Henri Bourgeois. Curieusement, le Dagueneau, plus fin, plus subtil est le seul à s’accommoder un tant soit peu de la puissance aromatique et texturale du Beaufort de Savoie. Le Brebis était un Zachary Cloutier. Les chèvres : le Carré Villageois et le Bouq’émissaire de France ainsi que la Tome des Joyeux Fromagers du Québec.
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Les coups de cœur :
Le Didier Dagueneau, le Henri Bourgeois et l’Alphonse Mellot, trois vins de la Loire.

Aimés presque unanimement; le Klein Constantia d’Afrique du Sud et le Montes du Chili.

Appréciés mais en retrait des précédents, le Claude Riffault et le Pessac-Léognan.

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